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Le Grand Morin est une rivière française qui coule dans les départements de la Marne et de la Seine-et-Marne.
Géographie
Le Grand Morin prend sa source à
Lachy (51120) pour se jeter 120 kilomètres plus loin dans la
Rivière Marne à Condé-Sainte-Libiaire et à
Esbly en
Seine-et-Marne.
Communes traversées
- Dans la Marne
-
- Lachy ~ Moeurs-Verdey ~ Le Meix-Saint-Epoing ~ Châtillon-sur-Morin ~ Esternay ~ Neuvy ~ Joiselle ~ Villeneuve-la-Lionne
- Dans la Seine-et-Marne
-
- Meilleray ~ La Chapelle-Moutils ~ Saint-Martin-des-Champs ~ La Ferté-Gaucher ~ Jouy-sur-Morin ~ Saint-Rémy-la-Vanne ~ Saint-Siméon ~ Chauffry ~ Boissy-le-Châtel ~ Coulommiers ~ Mouroux ~ Pommeuse ~ La Celle-sur-Morin ~Guérard ~ Dammartin-sur-Tigeaux ~ Tigeaux ~ Crécy-la-Chapelle ~ Voulangis ~ Villiers-sur-Morin ~ Couilly-Pont-aux-Dames ~ Saint-Germain-sur-Morin ~ Montry ~ Condé-Sainte-Libiaire ~ Esbly
Affluents
Dérivation
À
Moeurs une dérivation fut réalisée par des moines pour alimenter la ville de
Sézanne. Le nouveau cours d'eau: les Auges (primitivement canalisé par des
auges en bois) rejoint, à
Pleurs (Marne), la
Superbe qui se jette dans l'
Aube.
Hydrologie
Les débits du Grand Morin à son confluent
La rivière présente des crues fréquentes lors de fortes pluies, responsables de nombreuses inondations.
Le débit du Grand Morin a été observé sur une période de 26 ans (1967-1992), à Montry, localité du département de Seine-et-Marne située au niveau de son confluent avec la Marne . Le bassin versant de la rivière y est de 1 190 km². Les chiffres suivants portent donc sur la quasi totalité du bassin versant de la rivière.
Le débit moyen interannuel ou module du Grand Morin est de 7,61 m³ par seconde.
Le Grand Morin présente des fluctuations saisonnières de débit moyennes et typiques des rivières de la Brie ou du centre-est du bassin parisien (Petit Morin, Surmelin). Les hautes eaux se déroulent en hiver, et portent le débit mensuel moyen à un niveau de 11,3 à 15,0 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en février), et les basses eaux en été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 3,66 m³ au mois d'août et surtout de septembre, ce qui reste bien confortable. Mais ces moyennes mensuelles cachent des variations sur de courtes périodes, bien plus importantes.
En période d'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 2,0 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste assez élevé et ne peut nullement être qualifié de sévère (voir note ).
Ce sont surtout les crues qui peuvent être importantes et qui sont assez fréquentes et causes de débordements considérables. Le débit instantané maximal enregistré a été de 144 m³ par seconde le 1er janvier 1982, tandis que la valeur journalière maximale était de 135 m³ par seconde le 5 janvier de la même année. Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 110 m³ par seconde. Quant au QIX 20, il vaut 130 m³ par seconde. Le QIX 50 n'a pas été calculé avec précision (voir note ). Enfin pour le Grand Morin, rivière à crues redoutées, le QIX 2 et le QIX 5 ont leur importance. Il s'agit des débits instantanés calculés pour une crue biennale et quinquennale. Ils valent repectivement 57 et 90 m³ par seconde. Cela signifie par exemple que statistiquement tous les 20 ans une crue de 130 m³ par seconde doit en moyenne survenir.
A titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de l'Eure à Louviers (débit de 26 m³ par seconde) vaut 96 m³ par seconde (110 pour le Grand Morin) pour un bassin de 5 935 km² (1 190 pour le Grand Morin), tandis que son QIX 20 est de 110 m³ (contre 130 pour le Grand Morin). Ainsi, le QIX 10 comme le QIX 20 du bassin du Grand Morin sont nettement supérieurs à ceux de l'Eure, alors que le bassin versant de ce dernier est plus de cinq fois plus étendu, et son débit plus de trois fois plus élevé.
La Lame d'eau écoulée dans le bassin du Grand Morin est de 202 millimètres annuellement, ce qui est nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et inférieur aussi à la moyenne de la totalité du bassin versant de la Seine (240 mm). Le Débit spécifique (ou Qsp) se monte à 6,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Notes et références
Annexes
Voir aussi
Liens externes